Voici l’histoire de notre ancêtre Boukdir telle qu’elle nous a été transmise par nos parents.
Jadis, précisément vers la fin du 18e siècle, une forte sécheresse frappa tout le pays, mais la région du Souss est la plus touchée, Boukdir comme tant d’autres jeunes villageois du Nihit (ensemble de villages ou douars attachées à cette commune de la tribu d’Ida Ouzeddout appelée Nihit) fut obligé de quitter son village Wakrarad à la recherche de travail agricole aux rives de Oued Souss.
C’est dans un petit village du Souss, partiellement épargné par la sécheresse, que Boukdir compta s’y installer et songea même de fonder son foyer là-bas. Mais le destin a prévu une autre orientation à sa vie, ainsi à la veille de son mariage avec une fille de son patron, un proche de sa famille originaire du douar Azaghar l’a reconnu et vient lui apprendre une terrible nouvelle, toute sa famille a été décimée par la peste qui a ravagé le pays tout entier, c’était en 1797.
Une autre mauvaise nouvelle ; toutes ses terres seront vendues aux enchères si aucun membre de la famille de Wakrarad ne se présente dans un délai très court fixé par un Caïd de l’époque nommé M’hammed Ben Yahia Aghnaj.
Père Boukdir n’a pas d’autre choix que celui d’abandonner son projet de mariage et rentrer sans tarder à son village ou ce qui en reste.
Heureusement il est arrivé à son village avant que la vente aux enchères ne s’accomplisse, un double défi l’attend, il doit premièrement fonder un nouveau village à la place de Wakrarad anéanti par la peste, il le baptisa Afayane – Afa en amazigh signifie la colline – ensuite il doit faire face à toute traitre convoitise de certains féodaux de l’époque , ainsi il se voit en devoir de peupler tout le territoire immense d’Afayane pour se faire il a été obligé de se marier à quatre épouses – en conformité à la loi Musulmane applicable à l’époque – , aussi il a partagé toutes ses terres avec son proche , fidèle ami et compagnon El Haj H’mad .
Nos grands-pères nous ont raconté ce qu’a enduré notre ancêtre Boukdir – son vrai prénom est Abdelkader – pour défendre sa terre contre les convoitises de certains caïds et féodaux, la bataille la plus féroce contre ceux-ci est celle livrée par le père Boukdir avec ses fils et petits-fils contre le tristement célèbre El Bacha Hammou, c’était au milieu du 19 e siècle , il a perdu durant cette bataille un de ses petits-fils , mais il a réussi à sauvegarder ses terres contre l’envahisseur .
Boukdir a eu quatre enfants : Lahcen – Mohammed – Hammou et Iddir dix filles ( selon certaines sources ) , une trentaine de petits- fils...On peut compter actuellement plus de quatre cents petits-fils issus des cinq ou six générations depuis l’an 1800 date de la fondation d’Afayane.
Le but de cette rédaction est de transmettre aux générations actuelles d’Afayane le récit de notre ancêtre Boukdir tel qu’il nous a été conté , Boukdir a aimé sa terre et l’a défendue corps et âme, nous espérons que les fils d’Afayane qu’ils soient de Ait Boukdir ou de Ait El Haj soient à la hauteur des sacrifices de Boukdir et El Haj H’mad pour que Afayane demeure à jamais une communauté bienveillante et solidaire.
Amen
Signé : Youssef Boukdir
la peste a envahie la région entre 1799 et 1801 selon plusieurs sources.
Une épidémie de peste ravage le Maroc
Touché par une terrible sécheresse qui engendra la famine quelques années plus tôt, le pays est durement affecté par la peste. La moitié de la population est décimée et la décadence économique est inévitable. Le ravage durera trois années.
Voir aussi : Peste – Histoire des Catastrophes naturelles – Histoire du Maroc – Année 1797
je remercie infiniment notre frere historien youssef boukdir pour ses efforts je tiens a corriger une idee ;l histoire ecrite assure que l haj ahmed etait un fils hereditaire de sa famille ait said ben boubekre du wakrarade et aussi il a herite son epouse maryeme la fille d une autre famille ait mbark akhrase du meme village wakrarade .les nouvelles generations doivent savoir qu il y avait plusieurs familles dans notre ancien village avant d etre envahi par la peste salam
Le plus important c’est que nos enfants doivent savoir que notre destin, nous fils d’Afayane , est commun , nos glorieux ancêtres nous ont légué un héritage humain qu’on doit sauvegarder par notre union et notre labeur .
Merci pour tes encouragements , je suis au service e tous les fils d’Afayane
ainsi, l’histoire nous enseigne que la volonté des hommes est la chose la plus puissante de l’univers, la volonté du père fondateur ne cesse de se manifester encore à travers se progéniture…bonne continuation
merci ssi mhmed le president de la commune nihit pour ses encouragements .le plus important c est de rassembler les energies et d avoir confiance de nos capacites les resultats seront excellents que ce soit au niveau d un village ou au niveau de toute notre commune