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Afayane : il était une fois … Anrar

Anrar en terme Amazigh c’est cette   surface plate sous forme de cercle située à proximité des maisons  du village  ou près des champs, une fois la moisson  effectuée  on amène le blé sur  ce lieu de battage et  grâce au vent, on  sépare  la graine de la balle

Cette tâche est désignée  aussi par le terme  Anrar ou Inrarne ( en pluriel ) , elle était pratiquée à Afayane et partout  dans le  Souss    dans le cadre d’un travail collectif que nos ancêtres   appelaient  Tiwizi.

 Tiwizi  en   langue  Amazigh     signifie : solidarité. Nos grands-parents  appliquaient  Tiwizi  lorsque   ils avaient de gros travaux comme la moisson, la cueillette des noix d’Argan et d’amendes, la construction de réserves d’eau pour le cheptel ( Iferd )  … etc.   Ils s’entraidaient et établissaient un planning  et une  méthodologie du travail qui arrangeaient tout le monde.

Les travaux d’Anrar commençaient tôt le matin  ,  on rassemble les ânes  on les attache à un poteau situé au centre de Anrar   et on les fait avancer par des youyous .

 Les bêtes font inlassablement des ronds en piétinant sur les tiges dans le but de séparer les grains  de blé de la paille. Les autres participants ne gardent pas les bras croisés : ils remettent au centre, à l’aide d’une fourche, les épis sortant du cercle par le mouvement de rotation des bêtes ou font des gestes avec la main pour faire revenir les bêtes au centre.

 Après la pause du thé, qui est également une occasion pour les bêtes de souffler après un travail pénible, on continue sous la chaleur du soleil, avec un rythme un peu lent, l’âne pivot (Bougjdi) détient l’axe du cercle et tourne sur place,   on choisit toujours une bête solide  et capable de remplir cette mission qu’on lui confie.

 A l’autre bout  un autre âne se charge des grands tours, c’est  le guide essentiel de la chaîne, le moteur du groupe en sorte  il  doit être rapide  et courir plus vite que les autres.

A la fin de la journée  ,  généralement après la prière de Al âsar, les participants à TIWIZI se rencontrent tous chez  le bénéficiaire de cette opération du jour ( le propriétaire ) et forment des groupes de six personnes  autour d’un  tagine en présence d’autres personnes qui n’ont pas participé à la Tiwizi y compris l’ Imam de la mosquée qui bénit le rassemblement, encourage la solidarité entre les habitants et implore Dieu le Clément et le Miséricordieux de nous entourer de ses bienfaits toutes les années à venir.

Anrar termine la période des labeurs ,   les habitants se préparent aux retrouvailles de l’été  ,  à la célébration des mariages  et à la commémoration des Moussems et des Anmogars .

Malheureusement ,  aujourd’hui hui  ces lieux appelés Inrarne   ne sont   plus exploités ; le peu des habitants restés à Tamazirt préfèrent la farine de mauvaise qualité vendue au souk à la culture de la terre  , et par conséquent les travaux d’Inrarne et toutes les  cérémonies  qui accompagnaient ou qui venaient après  la période des moissons sont disparus à jamais .

 

 

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